Parce qu'il faut bien commencer...

"La vie c'est pas facile", m'a-t-on dit un jour.
Ouais.
C'est vrai.
C'est pas facile.

J'ai donc décidé de créer un blog. Pas vraiment poussé par la nécessité de la chose, je me suis dit, calquant la philosophie de vie de quelques uns de mes amis, que pour une fois j'allais faire un truc extraodinairement inutile : raconter ma vie.
Ma vie.
Elle commence par le détestage des blogs et des gens qui blogguent pour ne rien dire. Ou pour dire tout, sauf des choses intéressantes. Quel intérêt de remercier trente-six mille fois nos amis de l'intérêt qu'ils nous portent ? Aucun.
Mouais. Pas franchement engageant pour la suite, mon histoire...
Bon... je vais donc parler de mes amis, une bonne fois pour toutes, comme ça on sera débarrassés. Déjà ils se reconnaîtront (je ne suis pas assez intimiste pour vous dire de qui il s'agit). Il a eu mes camarades de classe, il y a encore et toujours mes camarades de classe. Et il y a les autres. Le paradis, c'est les autres. Ils font contrepoids.

Pour que vous me compreniez bien, et pour bien me faire comprendre, je dois faire un petit bilan de ce qui s'est passé dans ma vie ces derniers mois : rien. Ou trois fois rien. J'ai fait la connaissance de gens merveilleux, je suis sorti avec une fille merveilleuse et tout s'est terminé de façon merveilleuse.

Deux points désormais essentiels chez moi :
1°) Je m'aime. Oui, je sais, c'est diablement égoïste mais c'est aussi largement plus profitable que d'aimer quelqu'un (je ne parle pas de l'amitié).

2°) Mon cercle d'ami est très particulier. Je suis au confluent de gens qui se haïssent, qui se détestent ou qui s'ignorent. Exemple : J'adore S** mais j'adore aussi E**, deux personnes qui pourtant ne peuvent pas se sentir.

Alors j'ai isolé le problème : moi. (pour ça je dois avouer que les blogs c'est génial : je peux répéter "MOI", "JE" autant que je le désire. Excellent.)
Donc la problématique est la suivante : pourquoi ne puis-je pas balancer en faveur d'un camp ou d'un autre ? Souci de neutralité ? Donc ça impliquerais que je suis incapable de me fixer avec quelqu'un ? D'où la possible question : qu'est-ce que je cherche dans l'amitié ?
Ou alors, hypothèse plus rassurante : je suis compatible avec tout le monde. Un système qui peut s'imbriquer dans d'autres systèmes, aussi contradictoires soient-ils.
Enfin dernière solution : j'ai un charisme remarquable qui fait que j'attire à moi tous les gens intéressants.
Perso, j'aime bien celle-là.

Bref mes amis je les aime autant que moi (même plus). Ce que je préfère : les sorties, le soir, quand on va boire un verre, ou quand on se fait un petit resto. C'est du luxe mais qu'est-ce que c'est le pied ! Ca pour moi c'est irremplaçable, tout comme les moments où on peut tout se dire, délirer, casser du sucre sur tous les imbéciles qu'on a pu rencontrer, etc. Rien n'a autant de valeur. Pas même l'amour. D'ailleurs l'amour, ça n'existe pas. Ou si ça existe soit ça s'oxyde, soit ça devient corrosif. J'aurais peut-être l'occasion d'en reparler, de revenir, une fois n'est pas coutume, sur ce que j'ai dit... Je l'ai bien fait avec les blogs !

Donc ma vie, ici, ce sera bref. Prenez plutôt ce site comme... un défouloir. Un endroit où je vais stocker des petits trucs et des bidules venant de moi (tiens encore ?) et que j'ai envie de faire partager. Voilà

"La vie c'est pas facile", m'a-t-on dit un jour.
"Alors crée un blog", ai-je répondu.

Ju.