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Lecture et Hémorroïdes

Voici ce qu'on trouve en se baladant au hasard sur internet :


"La lecture est le mal de notre temps.
En 2005, les statistiques ont montré un phénomène nouveau tout à fait remarquable : depuis la politique de généralisation d’internet et les grandes campagnes en faveur de la TNT (télévision numérique terrestre), depuis l’apparition des lecteurs mp3 grande capacité ainsi que des Ipod on constate que le nombre de personnes atteintes d’hémorroïdes a fortement chuté. « Un plus bénéfique » assure Jean-Michel Moutard, médecin généraliste à Arnac-la-Poste, « près de la moitié de mes patients souffraient de crises d’hémorroïdes chroniques et à présent je les compte sur les doigts d’une main. » Pour lui, l’origine de ces crises est clairement idendifiée : « les hémorroïdes surgissent plus fréquemment sur les patients cultivés qui ont la mauvaise habitude de laisser des livres dans leurs toilettes. Ils lisent tout en évacuant et ne se rendent pas compte du temps qu’ils passent aux WC. Ce qui ne manque pas d’accentuer les irritations au niveau de l’anus et dans sa proche périphérie. » La communauté médicale se réjouit donc de ses chiffres mais souligne que toute autre activité culturelle pratiquée dans les toilettes peut devenir néfaste à l’intimité rectale du sujet.
La lecture comme cause des hémorroïdes ? Pas seulement. Ils sont aujourd’hui des dizaines de milliers à se plaindre de terribles migraines à la simple vue d’un livre. Germaine, 59 ans boulangère de son état, se plaint d’affreux maux de tête dès qu’elle tente d’ouvrir un livre. « Même si l’histoire semble intéressante, j’ai des difficultés à me concentrer. C’est comme si les lettres et les mots se mélangeaient au fur et à mesure. » Là encore, notre médecin a la réponse : « il n’est pas évident pour quelqu’un souffrant d’hypertension de pouvoir s’attarder durablement sur les pages d’un livre, qui plus est si cette personne a des problèmes oculaires. » Et en effet, on peut s’interroger sur le bien-fondé des livres. Car il y a une discrimination évidente à laquelle ne pensent presque jamais les écrivains envers les hyperactifs comme envers les déficients visuels.
L’inconfort du livre est pourtant incontestable : formats de poche trop petits liés aux réductions budgétaires, caractères trop fins ou trop gras ce qui entraîne des traces relativement sales, papier qui se déchire facilement, volumes trop épais qui constituent une masse non négligeable en particulier pour les personnes souffrant d’ostéoporose, de rhumatismes ou d’autre problèmes articulatoires, etc. Mais l’esthétique du livre pourrait être également montré du doigt. Ce que déplore d’ailleurs Julien, un étudiant en économie : « le problème avec les livres c’est l’absence d’animations. Tout est fixe, rien ne bouge, donc rien ne peut retenir notre attention très longtemps et même le lecteur chevronné a du mal à ne pas refermer un bouquin au bout de quelques heures. Tandis qu’avec la télévision ou la musique le renouvellement est permanent. » Antoine, 15 ans, confirme : « avant que j’apprenne à lire, je croyais que les lettres défilaient toutes seules quand ma mère me lisait une histoire. Je ne pensais pas que ce serais si barbant ! Et puis la lecture c’est pas simple ! En plus les bouquins sont souvent très gros et c’est décourageant. Et on peux se couper en tournant les pages !»
En effet, la lecture n’est pas simple et exige un apprentissage long et fastidieux censé tenir dans le programme du cours préparatoire mais qui en réalité, et de plus en plus, s’étale sur des années parfois même jusqu’aux études supérieures. A tel point que la méthode d’apprentissage même est devenue une question politique, engageant de houleux débats sur la fameuse « méthode globale ou semi-globale» datant du siècle dernier et qui reste tant décriée aujourd’hui et ce malgré les réformes faites en 2002 par Jack Lang et en 2003 par Luc Ferry, ministres de l’éducation qui prônaient le retour à la méthode traditionnelle et moins complexe du « B-A-BA », ou « méthode syllabique ». Mais quelle utilité de savoir lire si c’est ensuite pour dénigrer la lecture ?
A ce problème, l’écrivain Phil Marso a la solution : ses livres sont tous écrits en langage SMS et contre les défenseurs de la langue française il se défend : « Les 12-15 ans sont les plus grands consommateurs de SMS, avec une moyenne de 57 par mois, et mon livre, nommé Pa Sage a Taba, est juste un polar sur la prévention du tabac sur un ton moins conventionnel, afin de sensibiliser les plus jeunes. » Nous avons demandé l’avis de Joaquim, 17 ans, sur cette idée : « Yo c’est pas tebé comme ketru comme ac on pourra plus se tromper avec l’orthographe et on se cassera plus la teté pour défricher les mots ! Et je pourra faire croire à ma reum et à mes tepo de la téci que je sais lire correct ! » Une facilité donc mais une facilité qui permettra une avancée sociale dans les deux sens : une acceptation du langage SMS d’un côté et un goût nouveau pour la lecture de l’autre. Reste désormais à convaincre les plus conservateurs de nos conservateurs… A quand les romans d’amour écrits en sténo ?"

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je me suis arrêtée au titre que je trouve ma foi bien sympatique...promi se soir ta un autre com quand j'orais lu l'article