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Paraplégie épiscopale

Si tu as crû une seule seconde qu'il allait être question de religion ou même de paralysie partielle dans cet article, tu te trompes, ami lecteur de mes nuits tourmentées.
En réalité je vais te parler de mes récentes découvertes dans le monde socio-culturel qui avale chacun de mes pas. Puis, si le temps le permets, je te dirai pourquoi "on en est toujours au jour 2 bordel ?!" et que devient Ju.

Dans mes falacieuses périgrinations en centre ville, à Limoges, capitale des arts et métiers du Feu anciennement baptisée Lemovices voici ce que mes observations m'ont rapportées :
Il était une fois un restaurant. Un restaurant dont le nom à l'insolence d'être aussi celui d'une ville chargée d'histoire : Le Pekin. Au Pekin point d'homme-grenouille mais des femmes-poireaux. On entre. On vous indique nonchalament une table tout en parlant à sa collègue. Que dire de la table si ce n'est qu'elle est carrément mal présentée : une fourchette, une assiette qu'on ne change jamais, un verre et non deux comme on le trouve habituellement, et une paire de baguettes, refusant ainsi toute alternative au client désireux de manger avec une fourchette et surtout avec un couteau. Là n'est pas le plus important puisque manger avec des baguettes c'est toujours un moyen de se la péter et, comme j'y arrive plutôt bien, je me la pète. Pas trop longtemps cela dit car à peine les menus en mains, on nous demande sans ambages ce qu'on veut manger, dans un français approximatif et à peine audible. Pas de quoi s'énerver mais on sent une certaine tension chez moi en particulier et aussi chez mes deux comparses qui partagent cette table préparée avec la plus grande indifférence. On commande. On essaye de commander, pardon. Une fois commande passée, la serveuse s'éclipse. Silence de mort. Pas de musique d'ambiance si je ne m'abuse. Cela dit les deux filles qui sont à la table voisines sont mignonnes et mon camarade me donne un coup de poing dans les côtes pour que j'évite de baver partout. "Trop jeunes pour toi", me dit-il. "La ferme", lui dis-je.
Arrivage des plats. Le mien : nems avec leur sauce et salade verte décorative. Mon voisin fait la gueule : il y a des champignons dans sa soupe de beignets. On échange. Je préfère sa soupe en fin de compte. Seulement voilà : on nous observe. On nous épie ! Les Big Sisters en chair et en os ! Des petits yeux de rapaces se posent sur notre tablée, fond le tour de la salle et reviennent sur nous. Angoisse. Affolage. On ne sais plus où se mettre. Manger sous la table ? quelle bonne idée ! Si seulement il y avait moins de poussière...
Les deux femmes-poireaux sont joyeusement plantées dans un coin de la salle et piaillent entre elles en se lançant des regards amusés, presque moqueurs. Immobiles, elles font se sentir mal à l'aise le client qui déjà tente de manier les baguettes avec une nette opiniatreté.
Plat principal : on a oublié l'eau ! Je me disais aussi... Il manquait quelque chose pour couronner le tout ! On appelle une serveuse. A la cinquième tentative, l'une des deux se retourne et vient vers nous avec l'énergie d'un poulpe mazouté, et dont l'enthousiasme est similaire à la joie de vivre d'Alain Juppé. Elle tire une tête pas possible, la fatigue et le découragement se lisent sur ses traits : elle va visiblement devoir subir une autre journée de travail, demain. On lui demande un pichet d'eau. Elle est chinoise. On lui demande un pichet d'eau. Elle est toujours chinoise. "De l'eau !". Mon camarade s'énerve. C'est mauvais signe. Heureusement elle se remet brutalement à parler français. Le repas est sauf.
Nous terminons en beauté par un dessert dont la simplicité est déconcertante. Rendons hommage à la présentation de mon dessert, tout de même parce que ça vaut le coup d'oeil : deux beignets d'ananas non sucrés et crûment posés sur l'assiette à dessert avec, en décoration, une originale sauce au vide mélangée à un coulis de rien. Une présentation pour le moins originale, qui saura satisfaire les plus gourmet d'entre nous.
Cependant, un point positif se doit d'être souligné : ces dames savaient très bien compter et d'ailleurs elles n'avaient pas hésité à saler l'addition.

Si on en est toujours au jour 2 c'est que je traine à écrire le jour 4 et que le jour 3 s'est perdu en chemin.

Ju va bien, même très bien. Il va prochainement vous revenir, don't worry, be happy !

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